Le dialogue d’hier
entre le bavard et le spectateur n’était qu’un prologue à
une réflexion originale sur l’intérêt qu’aurait eu la société des humains à
encourager par une sélection artificielle, la prolifération des sourds-muets,
au point d’entraîner la disparition du langage et de l’ouïe. Tous les problèmes
de l’humanité eussent été résolus dont le plus grand, la GUERRE qui, depuis les
origines met à feu et à sang à sang une ou plusieurs régions (cela dépend des
années), aurait disparu : la déclaration (de guerre) devenant impossible,
faute de déclarant pour la proclamer et d’auditeurs pour l’entendre.
Même dans la sphère
privée, devenus sourds de façon congénitale et sur un mode héréditaire l’homme
et la femme, une fois mariés auraient bénéficié de la paix dans le ménage, car,
incapables d’entendre ce qui n’a pas été dit, la concorde aurait été aussi
naturelle que dans les relations
internationales.
«Vous oubliez le langage des signes qui
pallie avantageusement les deux déficits.» Me rétorquerez-vous, toujours
rebelle aux bonnes idées. Sans aller jusqu’à encourager ses détracteurs,
je vous ferai remarquer qu’il suffit de ne pas le regarder pour s’en abstraire
et que, de toute façon, cette gesticulation est trop fatigante pour pouvoir
tenir les longs discours qui véhiculent des déclarations guerrières ou qui
déclenchent des scènes ménagères.
Si les hommes
pouvaient vivre dans le silence, la terre serait aussi paisible qu’un couvent
de carmélites et régneraient la paix et la tranquillité car, n’en déplaise aux
bavards, le Verbe est peut-être la première parole biblique mais il rend
l’humain belliqueux et dangereux. Quitte à choquer les inconditionnels du
Créateur les observateurs objectifs n’ayant pas abdiqué leur esprit critique
doivent admettre qu’il s’agit là d’une erreur inaugurale qui jette des doutes
sur son génie créatif.
P.S C’est la raison
pour laquelle le gardien de la paix a un beau métier qui fait honte aux hommes
de guerre à la vocation meurtrière et suicidaire.. Pour être juste, je dois
admettre que j’en connais dont le caractère pacifique en temps de paix est
admirable et qui font de leur foyer un temple de la félicité conjugale. Je n’ai
cependant aucune information sur la mutation psychologique et physique dont ils
doivent être victimes sitôt que s’ouvrent des hostilités et que le sang
commence à couler. Deviennent-ils des loups-garous ? Le témoignage d’une
épouse serait bienvenu. Merci d’avance
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