Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


mercredi 12 mars 2014

UN ÉMIGRÉ DE PLUS

-      « Alors, vous aussi, vous êtes parti ? »
-      «  Oui, j’émigre comme beaucoup. Je ne supporte plus la vie qu’on mène ici ,mais surtout les français ».
-      « Vous leur reprochez quoi ? »
-      « Ce qu’ils sont ».
-      « Précisez ».
-      « Ils sont geignards, paresseux, sans courage, sans volonté, sans idées, incapable de s’adapter, d’évoluer. C’est devenu un pays de fonctionnaires, dirigé par des fonctionnaires et qui haïssent ceux qui ne sont pas comme eux : idéologues, sectaires. Ils ont fait de la France le pays des tabous où il est défendu de critiquer les israéliens et leurs suppôts, de voir les américains tels qu’ils sont, de s’inquiéter des africains et de leur démographie, d’admirer les chinois, les indiens pour leur travail, les suisses pour leur astuce, les belges pour leurs libertés de vivre, de mourir, les russes pour ce qu’ils sont malgré tout. C’est le pays des arrêtés, des règlements, des lois.,des mises en examen,des policiers, des gendarmes, des CRS.
Je n’aime pas les radios d’État, les journaux à sens unique, subventionnés, la télévision, le cinéma.
C’es français qui se plaignent du chômage et qui roulent en BM, en Mercedes, en Lexus, en Kia, en Seat, en Fiat, en Volvo. Ils mangent au McDo, boivent du Coca et se mettent à grossir à force de pizzas, de burgers, de cochonneries, de saloperies.
-      « Bon, on a compris et vous partez où ? ».
-      « ‘Pourquoi je partirai ? Je suis bien où je suis. Je ne serais pas mieux ailleurs. Ma maison est confortable, mon jardin est grand. La campagne est jolie. »
-      « Je ne comprends pas : vous partez ou vous restez ? »
-      « Je suis un émigré de l’intérieur. J’ai seulement coupé les ponts avec la France que je déteste et je n’en garde que ses fromages, ses vins, ses pâtissiers , ses paysages».
-      « Vous êtes un émigré virtuel ».
-      « Si vous voulez. Je mène la vie que j’aurais si j’habitais dans la banlieue de Sydney ou de Bath :

  • je ne lis plus les journaux ;
  • je ne regarde pas la télévision ;
  • je n’écoute pas la radio ;
  • je ne vois que les amis qui font le voyage. Je ne fréquente que les anglais du coin. Ils perfectionnent leur français, j’apprends leur accent.
Quand je veux être informé, j’écoute la radio Suisse normande ou la BBC en français. »
-      « Vous n’avez pas le mal du pays ? »

-      « Vous rigolez! J’ai retrouvé la santé. 

Ne plus entendre Cohen Clark, FOG, Hanouna, Bern, Ruquier, Bouvard, De Caunes, Duhamel, quel bonheur ! 
Ne plus voir Drucker, Arhur , Ruquier, Nagui, Delahousse et les autres, quelle tranquillité !
Ne plus lire Le Monde, Libé, le Figaro, Télérama, quel lavage de cerveau !
Ne plus entendre parler de Sarko et de ses casseroles, de Hollande, de Fillon, de Copé, de Dieudonné, de Buisson, des Roms, des Bettencourt, des riches, des pauvres, du chômage, de la dette, du PSG, des Corses, des Bretons, de l’ENA, de la côte de l’immobilier, des grandes écoles, des banlieues. Quel soulagement.
Cultiver son jardin, lire des bons livres, voir des bons films, ne plus entendre des dépressifs qui trouvent bien le mal et mal le bien. Quel bol d’air frais ! et puis, de temps en tems, une petite excursion en terre étrangère pour aller revoir à Angers le Chant du Monde, à Ouessant la mer, le moyen-âge au Puy du Fou, ça permet de comparer, de ne pas s’ennuyer.
Et moi, au moment du naufrage, quand le FMI sera à Bercy,les banlieux en feu, le gouvernement en exil à Bordeaux, je serai prêt à déguerpir pour de bon et, avec mon entraînement , ça se fera en douceur, sans douleur !»

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