Je connais quelqu’un qui n’est pas en manque d’idées. Pour
être précis, il n’en a qu’une, mais elle est forte. Le problème est qu’elle est
fixe. Il n’en sort pas, n’en démord pas. Il la rumine, ne connaît
qu’elle. Elle occupe toutes ses pensées. À force de la ressasser, de la couper
en 4, en 8, en 16, elle est devenue courte et à la fin tellement ratiboisée
qu’il est le seul à la distinguer, à en parler.
On voudrait l’aider, lui en glisser une autre à l’oreille
pour changer. Il n’écoute pas. Il la fait sourde. Espérons qu’un jour, il
cessera de faire l’enfant, de jouer au parent et, avant de finir, deviendra
adulte.
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