Préparé par une armée de conseillers techniques
polytechniciens, rédigé par une escouade d’écrivains normaliens et polygraphes,
l’orateur découvrait avec ravissement sur son prompteur, un texte savant, un
chef d’œuvre de technicité, des citations pertinentes, une œuvre d’art capable
plus tard de le faire entrer dans les académies des sciences littéraires,
morales, politiques, économiques et techniques réussies.
Le plaisir des auditeurs eut été au diapason si l’effet n’avait été gâché par la voix de fausset, la ponctuation hésitante, l’écarquillement
incrédule des yeux, un dandinement incongru et une gestuelle manuelle et
brachiale intempestive. Le propos en devenait ridicule, le style embrouillé et
les explications vaseuses.
C'était, au final, encore une imitation ratée du président en exercice.
C'était, au final, encore une imitation ratée du président en exercice.
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