Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


vendredi 2 février 2018

LA FIN DU MONDE

Curieux, j’ai toujours aimé assister à des événements mémorables. Entre autres je citerai :

- l’arrivée du premier homme sur Mars, de la première femme sur la lune ;
- l’élection de miss Monde;
- la victoire de Monaco à la finale de la coupe du monde de football;
- l’élection de la papesse Angelina 1ère ;
- etc., etc. …

Mais le grand événement que je ne voudrais manquer sous aucun prétexte, c’est le jour de la fin du monde. Imaginer le spectacle donne déjà le frisson. Je m'y prépare en envisageant les différents scénarios possibles :

- la collision de la terre par un trou noir rempli d’antimatière qui surgirait sans prévenir au travers d’une faille de l’espace temps. L’instant de la collision devrait être sublime avec, dans un silence total, un grand éclair de lumière froide provoqué par la fusion de la matière avec l’antimatière et qui disparaîtrait dans le vide intersidéral. De quoi avoir des souvenirs pour l’éternité !

- dans un autre scénario, plus classique - un remake est en cours de tournage - on a l’attaque habituelle  de la terre par une puissance planétaire hostile qui veut prendre notre place sur l’orbite pour se rapprocher du soleil, leur exoplanète étant entrée dans une phase de refroidissement contrairement à la nôtre en phase de réchauffement. Plutôt que proposer un échange d’orbite, ces extra-terrestres belliqueux préfèrent notre éradication en envoyant une bombe un milliard de fois plus puissante que celle d’Hiroshima. Voir la terre se réduire en une fumée de poussière devrait être un spectacle à la dimension de l’événement. Je sens que le film va me mettre l’eau à la bouche.

Il ne faut pas rêver et le grand événement attendu sera certainement plus banal. Il s’agira probablement d’une rencontre avec un des cailloux qui voyagent dans le ciel et qui atterrissent tous les jours ici ou là sans que l’on s’en aperçoive. Celui- là  sera le Big One, un météore plus gros que la terre et qui nous choquera frontalement, du moins je l’espère, pour que je puisse voir l’éclatement de la terre et son effritement en une multitude de météorites qui partiront à leur tour à la conquête des étoiles.

La dernière hypothèse n’est pas la moins excitante.  Elle a de quoi me séduire et offrira un spectacle à couper le souffle. Je ne voudrais pas le manquer. La fin du monde advient, malgré les avertissements et quelques prémices qui auront préparé le public, par la grâce et la force de tous les travaux  que l’homme inflige à la surface et à la profondeur de la terre :

 il la fractionne;
-  il la creuse de mines, de souterrains, de puits, de canaux;
-  il la vide de ses eaux, de son pétrole, de son gaz, de son or, de son cuivre, de son charbon etc., etc. .

Perforé, ébranlée, le fond de la terre finit par se mettre en colère, entre en éruption et se met à recouvrir les continents, à combler les océans de son magma intérieur en ébullition. La terre se transforme en une mer en fusion et quand, apaisée, elle se retire dans ses profondeurs, elle laisse  en surface une carapace de verre trempé que je regretterais de ne pouvoir admirer. 

En l'attendant, j'en rêve et je l'imagine. De toute façon la fin du monde, quelle qu’elle soit, récompensera de son attente et satisfera les plus exigeants. Vous comprenez maintenant mon impatience et mon exigence quant à la qualité de l’événement.

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