Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


lundi 21 août 2023

MACRON, UN NOUVEAU ROI DE PRUSSE?

L'histoire de France n'est pas enseignée à l'école nationale d'administration, semble-t-il. Elle forme des fonctionnaires qui se prennent pour des politiques parce qu'ils connaissent, à défaut d'autres choses, les rouages de l'État. Ils deviennent volontiers ministre, président. Le dernier, l'actuel, ne déroge pas et avec le Niger en donne la preuve. S'il savait qu'en 1789, la France avait changé de régime à l'occasion de ce qui ressemble furieusement à un coup d'état en inaugurant ce qui allait entrainer la chute de la royauté et la décapitation du roi et de la reine entre autres et qui, depuis, est connu comme étant la Révolution française, il n'aurait peut-être pas endossé les habits de l'empereur Léopold II d'Autriche et de Frédéric-Guillaume, roi de Prusse qui, en 1791, menaçaient quiconque de graves conséquences si Louis XVI et son épouse subissaient des désagréments (déclaration de Pillnitz). Ce fut le début d'une succession de guerres qui durèrent de 1792 jusqu'en 1802. La fin des hostilités entre les monarchies et ce qui restait de la révolution fut entérinée en 1802 par le traité d'Amiens. Bonaparte qui s'était illustré durant ces conflits en profita pour prendre le pouvoir et devenir empereur des français en 1804. Mais revenons au Niger où, en  juillet 2023, une junte militaire renverse le gouvernement en place et décide de bouter hors du Niger nos 1500 militaires et coupe les liens avec la France qui conservait malgré la décolonisation une certain influence. Ce changement de régime n'est pas du goût du président Macron qui, à l'instar de Frédéric-Guillaume et de Léopold II condamne le putsch et demande la libération du président déchu mis en résidence forcée. Copiant ses modèles, il envisage même au cas où ses injonctions ne seraient pas prises en considération de soutenir les forces qui, de l'étranger, menacent d'intervenir pour rétablir l'ancien régime, un modèle de démocratie très certainement puisque bénéficiant  de l'amitié française qui, on le sait, est un gage  d'intégrité et d'indépendance. Nous en sommes là, les velléités guerrières de l'un et des autres paraissent en veilleuse. L'intervention diplomatique américaine aurait-t-elle été efficace? On ne sait.  Mais cette histoire a le mérite - dont on se serait passés - de montrer que ceux qui nous gouvernent ne se privent pas, comme dans les anciens temps qu'on espérait disparus, d'intervenir dans les affaires d'un autre État en décidant du type de système que les nationaux doivent adopter. Ils montrent ainsi qu'ils sont amnésiques, inconscients ou nuls en histoire en voulant imposer à d'autres ce qu'ils refusent pour eux. On a une nouvelle fois l'occasion de ne pas être rassuré quand de tels phénomènes conduisent le char de notre État.

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