Malgré l'enlèvement de la terre arable, la pose d'un géotextile de qualité, une couche de graviers gris 10\14 surmontée d'une autre blanche de 4\14, le tout tassé au rouleau-compresseur, le liseron, le chiendent, les pissenlits, le mouron rouge et d'autres se faufilent à leur travers dès que j'ai le dos tourné. Ces adventices indésirables viennent me narguer en rompant la blancheur éclatante de leurs tâches verdâtres la cour marmoréenne qui centre ma bastide. Mais j'oppose à leur volonté de naître, de profiter des rayons du soleil, de coloniser mon espace vital, une obstination qui vaut la-leur. Je les arrache sans pitié dès qu'elles montrent la tête. Notre lutte est à mort et, moi vivant, elles germeront mais ne croitront pas. Je sais qu'un jour, elles vaincront et que la cour deviendra une prairie sauvage car je suis seul et elles sont des milliards tapies, quiescentes, dans un sommeil végétatif, attendant sans impatience le moment idéal, celui où je ne serai plus là.
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