Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


mercredi 13 septembre 2023

LE FOND ET LA FORME

La forme de l'expression traduit le fond de la pensée.

4 exemples parmi 248:

- le boxeur trouve dans la boxe, sport spectaculaire, l'occasion de montrer sa force, son courage, le plaisir qu'il prend à donner et recevoir des coups (un aveu de sado-masochisme), son exhibitionnisme.

- le compositeur maitrise la langue des signes qu'il écrit sur une partition . Il en connait le vocabulaire, l'orthographe, la grammaire et la ponctuation. Ce qui, pour le non-musicien ressemble à une lettre écrite par Ramsès à Toutankhamon, transcrit ce qu'il entend dans sa tête qui a la particularité d'être une caisse de résonnance pleine de musique, un bruit mélodieux fait de sons harmonieux. 

- l'écrivain aligne les mots sur un support qui disent l'histoire qu'il développe dans sa tête. Il doit pour cela disposer d'un vocabulaire. Ce sont des mots pris dans un dictionnaire et assemblés selon des règles qui l'oblige à avoir une connaissance parfaite de la grammaire, de la syntaxe entre autres obligations. Il se débarrasse ainsi d'une obsession imposée par son imagination. Il fait travailler son cerveau pour en extraire un produit lisible avec un début prometteur et une fin cohérente. Le choix de l'écriture traduit un besoin de travail manuel et d'activité intellectuelle. Le premier n'a pas l'intensité de celui d'un bucheron, la recherche d'une fatigue physique extrême n'est donc pas sa priorité, Marcel Proust est un bon exemple, le métier peut s'exercer au fond d'un lit. Donc, au final, l'écrivain est un maniaque persécuté par une imagination et qui se délivre de ses obsessions parasites par  une opération d'extériorisation spirituelle à l'aide de sa main dominante quand il utilise une plume ou une mine .

- le peintre du dimanche est un amateur éclairé qui travaille les autres jours. La peinture n'est pas son métier ni une une passion mais une distraction qui emploie son  temps libre. Il doit savoir manier le pinceau, avoir une bonne perception des couleurs et ne pas craindre d'investir dans la toile et un chevalet. Elle lui permet de penser à autre chose en n'alignant pas de chiffres, en ne répondant pas au téléphone, en ne  jouant pas à la belote ou à la pétanque. Il aime les plaisirs solitaires, regarder ce qu'il voit et essayer de reproduire à sa façon sa vision. Sage, modeste, autodidacte, il ne recherche ni  gloire, ni  fortune. Il se suffit à lui-même et son bonheur est dans la toile.

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