Après avoir connu les travaux forcés, le travail obligatoire, les travaux dirigés, les trois-huit, le travail posté, le travail assisté par ordinateur, la semaine de 7, de 6, de 5, bientôt de 4 jours, le travailleur à plein temps ne fera bientôt plus rien de ses dix doigts quand le robot aura pris sa place. Il sera enfin débarrassée des cadences infernales, n'aura plus à obéir à des ordres imbéciles, ne tremblera pas sous la menace d'un licenciement abusif, ne respirera plus une atmosphère tendue rendue insupportable par un climat détestable, le tout pour un salaire de misère, sans espoir de promotion à l'ancienneté et au mérite en raison d'arguments frelatés tels que les menaces pesant sur la société du fait d'une concurrence déloyale, des difficultés d'approvisionnement des chaîne de production, des taxes exorbitantes, d'une politique gouvernementale défavorable à la libre entreprise. En attendant ce grand soir, il faut continuer à appuyer sur des boutons, à taper sur un clavier, à serrer les fesses, à allumer les moteurs de recherche, à enclencher la vitesse supérieure, à parler à des machines intelligentes, à faire des pauses-café pour recharger ses batteries. Vivement ce moment où on ne fera plus rien que de s'ennuyer et de regretter le bon vieux sale temps.
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