1ère étape (c’est, en fait, une condition) :
Rêvez.
Si oui, bravo, c’est une bonne habitude. La nuit paraît plus
longue ou plus courte. C’est selon.
2ème étape (en fait, 2ème condition,
presque aussi indispensable que la première) : Réveillez-vous. C’est la norme, à moins d’être mort pendant
le sommeil. C’est la mort rêvée, idéale mais pas à la portée – hélas – de tout
le monde.
3ème étape
(3ème condition, à se rappeler impérativement) : Souvenir, souvenir. Le rêve a
tendance à se dissoudre très rapidement dans la conscience dès qu’elle est
revenue, avec une exception, le cauchemar. Il est à éviter car on a du mal à
s’en débarrasser. Si vous optez pour le premier cas, marquez-en les grandes
lignes sur un bout de papier à ne pas égarer (Stephen King ne procède pas
autrement, même s’il n’a que des deuxièmes cas).
4ème étape :
Réfléchir. C’est le plus
difficile dans le programme. Rappel : réfléchir est un acte volontaire. Il
faut y mettre du vôtre. Si vous avez des difficultés, observez votre chat ou
votre chien si vous n’avez pas de chat. Quand l’un ou l’autre va faire une
bêtise, il s’immobilise, agite la queue, regarde droit ou à droite puis à
gauche, arrête d’aboyer ou cesse de ronronner. Faites comme eux,
concentrez-vous, taisez-vous. Pas dans le genre méditation transcendantale.
Soyez sérieux. .
5ème étape : Essayez de nourrir votre réflexion de la reviviscence des
évènements de la nuit quand, plongé dans le sommeil, vous vivez un rêve
miraculeux. Comme c’était votre rêve, que je n’en fais pas partie, je n’en sais
rien ou le peu que vous en avez dit. Je ne peux donc vous aider à vous le
rappeler. Avec de la patience, de l’entraînement, de bonnes lectures, réfléchir
en se souvenant ne devrait bientôt plus être un problème. .
6ème étape : C’est l’apothéose, le passage à
l’acte, la réalisation du rêve. Vous avez tous les ingrédients à disposition.
Ils sont au clair dans votre esprit. C’est une exclusivité de votre tête.
L’idée est originale. Ce serait dommage de ne pas en profiter dans la vie
réelle où vous avez tendance à être plutôt un conservateur conformiste. Dès que
vous serez décidé, je suis prêt à vous aider.
Un dernier conseil avant de se quitter. Si vous rêves sont
trop extraordinaires pour pouvoir être reproduits, ne pleurez pas. Apprenez à
rêver éveillé. C’est simple, ça ne coûte rien. Vous vous installez
confortablement, fermez les yeux et reprenez le rêve où il vous avait laissé ou
à son début et laissez-vous aller. Soyez celui que vous étiez. Personne n’en
saura rien, ce sera votre secret et le seul moment où votre vraie personnalité
ne sera pas étouffée. Vous n’y êtes pas ennuyeux, compassé, inerte, obéissant,
résigné enfin tout ce qui vous désole tant. Dans votre mode rêvé vous êtes
grand, fort, beau, riche, courageux, sportif, polyglotte, musicien, etc.
Attention, comme dans l’autre vie, celle qui vous attend à la sortie du rêve
éveillé, il faut savoir ce que vous voulez : le rêve ne sera qu’à la
mesure de votre ambition, de votre imagination ; Ça peut être une
limitation.
P.S. Bien sûr, ce n’est qu’une distraction à destination de
ceux et celles qui aiment se faire plaisir à bon compte, des mystiques pour qui
la vie rêvée des anges est un bon exemple. Pour les tristes, les grincheux, les
masochistes incurables qui s’aiment comme ils sont, je peux leur conseiller de
faire la même chose avec leurs cauchemars.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire