Les sportifs de haut niveau
L’exploit sportif est leur objectif. Le type de sport est
donc pour les ambitieux qui veulent le haut du podium. Il faut être
jusqu’auboutiste et ne pas ménager ses efforts, avoir une personnalité borderline
avec une tendance masochiste très accentuée, aimant souffrir de courbatures, de
claquages, de fractures, d‘entorses, de ruptures ligamentaires,
d’essoufflement. Le caractère sera obsessionnel, dominé par une monomanie qui
fait accepter le surentraînement permanent pendant une décennie ou deux.
L’amour du risque doit être exacerbé et se combine avec l’esprit de compétition
poussé à ses ultimes limites, c’est-à-dire à la volonté de gagner même au prix
de la mort. Compte-tenu de l’émulation, de la concurrence, tous les moyens sont
bons et le dopage indispensable pour obtenir le résultat souhaité. Mentir,
tricher, se parjurer sont des verbes qu’il faut savoir conjuguer sans rougir ni
frémir.
Des connaissances médicales du niveau d’un médecin du sport
et d’une pharmacologue diplômée seront également nécessaires pour doser les
produits dopants et s’adapter aux méthodes modernes d’entraînement basées sur
le génie génétique, les greffes de sang, l’hormonothérapie de la génération en
cours d’évaluation.
Le sport de haut niveau n’est pas à la portée de tous. C’est
un métier de plus en plus élitiste que seuls des gabarits exceptionnels obtenus
par une sélection féroce, issue de manipulations chromosomiques très sophistiquées,
peuvent prétendre exercer. Malgré l’argent gagné en primes, en sponsoring, en
produits dérivés, le prix à payer est souvent élevé et les chances de survie
au-delà de la cinquantaine sont inversement proportionnelles au nombre des records
du monde et des médailles olympiques. Les parents doivent être avertis des
effets secondaires d’une carrière de sportif de haut niveau.
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