Fantassin territorial, son champ de manœuvre sont les bois,
les près, les forêts, les marais, les étangs. Partout où il y a de la plume, du
poil (l’écaille est sous la surveillance du garde-pêche, N.D.L.R.) le
garde-chasse est aux aguets. Son ennemi est le braconnier en toutes saisons et,
entre l’ouverture et la fermeture de la chasse, le chasseur trop gourmand qui
tire à tort et travers, ne respecte pas les quotas des bracelets et ferait
table rase de toute la vie animale dans son territoire si la peur du
garde-chasse ne le retenait.
Le garde-chasse a donc la mission héroïque de protéger les créatures
innocentes des eaux et des forêts, des prairies et des taillis, des sentes et
des sentiers de la furie assassine des tueurs à permis. Ils ne rêvent que de
massacres, de carnage et ne supportent pas de voir une plume ou un poil
dépasser d’un brin d’herbe. Ces trucideurs de grand chemin voient dans le
garde-chasse l’empêcheur de tuer à foison. Le nombre de gardes-chasse disparus
au coin d’un bois est tenu secret. Les chasseurs, parti politique puissant et
surarmé, imposent le silence. Les recruteurs parlent de métier bucolique.
Jeunes garçons et demoiselles, vous voilà avertis, gardez-vous d’entrer dans la
garderie de la chasse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire