Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


mercredi 15 mai 2013

RÉPONSES AUX QUESTIONS

Le 13 mai dernier, des questions ont été posées à la cantonade. Les réponses n’ont pas tardé. J’ai été submergé. Quel bonheur de savoir notre plaisir partagé par des lecteurs intelligents.
C’est au hasard que je choisis les réponses. Celle-ci, très technique, répond à l’interrogation qui agite tous les lecteurs en surpoids et qui se demandent navrés : pourquoi je grossis vite et maigris si lentement ?
Un diététicien a pris le temps d’une explication qui devrait les rassurer et les déculpabiliser :
-      « Il est plus facile de grossir que de dégrossir pour une raison simple : la nature a horreur du vide et ce principe universel rend plus facile l’emplissage d’une outre que sa vidange. L’effort est plus grand, le temps plus long. La pluie qui tombe remplit vite le verre laissé sur la table de la terrasse. Il mettra longtemps à se dessécher face au soleil. Une éponge plongée dans l’eau se gonfle. Abandonnée, elle mettra du temps à dégorger. C’est l’attraction terrestre qui explique l’attraction du corps pour la graisse ».
-      « Merci, monsieur le professeur. Avec vous tout devient évident. Nos obèses vont être contents. Ils ne sont pas victimes de leur gloutonnerie mais d’une loi de l’astrophysique qu’on a trop tendance à oublier ».
Une autre question a suscité beaucoup de réponses. Des pacifistes, des antimilitaires de carrière, des objecteurs de conscience ont donné des réponses désobligeantes, malsonnantes et dénuées de l’objectivité nécessaire. J’ai préféré donner la parole à un spécialiste de la question, un général à la retraite qui a bien voulu sortir de son cadre de réserve pour combattre l’idée qu’un militaire ne pouvait pas être un libre-penseur. La question n’était pas exactement celle à laquelle il répond mais nous nous inclinons devant son courage et l’écoutons au garde-à-vous :
-    « Repos, ainsi la discipline, force principale des armées depuis que la guerre existe exigerai que la pensée y soit privée de liberté. C’est une absurdité. Un militaire ne réfléchit pas, il obéit. Il est là pour tirer ou être tué. Il n’a pas l’occasion ni de raison de penser, sauf à rien, si ça l’amuse. Il n’a pas besoin de liberté, c’est même contraire à sa vocation. Votre question est sans objet. Rompez ».
-      « Merci mon général. Vous nous avez éclairés sur la qualité des réponses que l’armée donne aux questions que personne n’a le droit de lui poser. Vous confirmez implicitement qu’un esprit critique n’a sa place aux armées que dans une caserne désaffectée ».
D’autres réponses à d’autres questions attendront que vous ayez digéré les premières pour vous être servies (à suivre).
______

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire