L'une est intravertie, n'éprouve pas le besoin de penser à haute voix, d'exprimer urbi et orbi ses impressions, ses sensations. Il sait ou croit savoir qu'elles n'intéressent personne et préfère, pour ne pas gêner, garder pour lui ses sentiments, les déguster ou les haïr s'il ne les aime pas avant de les oublier.
L'autre est extravertie. Elle a besoin d'exprimer à haute voix ses impressions et ses sensations en même temps qu'elle les ressent. En vocalisant ses sentiments, elle pense les renforcer, leur donner de la valeur, de la vigueur, de la grandeur, montrer sa richesse intérieure à l'extérieur.
La conséquence regrettable de cette divergence est l'impossibilité d'une convergence: l'un explique le silence par une incapacité de penser, de réfléchir, d'aimer ou prend l'autre pour un idiot qui, lui, estime que le bavardage est une perte de temps, un bruit parasite, un moyen de s'écouter parler.
Ils sont faits pour ne pas se comprendre ni s'entendre.
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