Il y a plusieurs sortes d'amour dont l'ordinaire qui est une attirance pour une chose ou une personne qui donne un plaisir physique: on dit ainsi aimer le chocolat, faire du ski, parler avec le voisin etc... et l'extraordinaire qui est rare, dure plus longtemps, peut être violent. Il dépasse le sujet, englobe l'objet. Ce n'est plus le plaisir que donne le baba au gourmet, la gnole à l'ivrogne, une belle fille à l'œil, mais une exaltation du sentiment qui, de quiescent, devient agité. Il n'est pas facile à vivre, provoque des émotions, perturbe le sommeil, l'appétit, accélère le cœur, le fait palpiter. L'objet de cet amour encombrant est toujours une personne d'un sexe ou de l'autre. Il devient indispensable, l'équilibre intérieur paraît en dépendre. Cela dure en général le temps que l'organisme met à retrouver son homéostasie, cet état naturel et physiologique indispensable à notre survie. Aussi fort soit-il, l'amour le plus extraordinaire ne peut rien contre cette exigence. La tension retombe, les sens se calment, l'amour est devenu ordinaire.
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