Les erreurs historico-politiques ont des conséquences graves puisque mortelles. La St Barthélémy en est la caricature. Bonaparte, même devenu Napoléon Ier et, malgré quelques succès durables, comme le code Napoléon, a collectionné les erreurs au point d’avoir du mal à les faire passer : la campagne d’Égypte et sa débâcle finale, Trafalgar, la guerre d’Espagne, la campagne de Russie, Waterloo. Les erreurs de notre haut état major méritent une place à part. Elles ne se comptent plus depuis Crécy, Azincourt (10.000 morts en 3 heures de bataille), l’aventure mexicaine, Sedan, le sabordage de la flotte à Toulon, Dien-Bien-Phu, etc., etc. Ses erreurs de stratégie et de tactique sont un sujet d’étude et un objet d’étonnement pour toutes les académies militaires étrangères.
Toutes ces belles erreurs politico-historico-politiques sont répertoriées, analysées, disséquées et leur connaissance approfondie ne devrait laisser aucune chance qu’elles se renouvellent. La bêtise humaine veillant, et ne se laissant circonvenir par aucune bonne raison, on sait, malgré tous les progrès, que l’erreur ne cessera jamais sa coupable activité. Surtout s’il s’en défend, comme ce prétentieux, superbe de morgue et de connerie, que vous avez certainement croisé et qui proclame : «Moi, monsieur, je ne fais jamais d’erreur ». Il s’agit, en général, d’un quelconque qui se prépare à une carrière politique de haut niveau après son passage à l’ENA. On y apprend, dit-on, à se persuader qu’on ne peut en faire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire