Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


vendredi 30 décembre 2022

LES ERREURS HISTORIQUES (suite des erreurs)

L’erreur, comme la peur, est une variable à multiples inconnues et sa valeur relative a été établie sans ambiguïté par Pascal en 1670 (Vérité en deçà, etc.). Toutes les erreurs ne sont pas bonnes à commettre et nous allons maintenant entrer dans le domaine des erreurs qui ne s’oublient jamais : celles qui engagent l’avenir. Elles sautent d’un individu à la multitude. Je sais que la mode actuelle est de dire qu’un mort ici en vaut 1000 là, même si un escargot décervelé comprendrait qu’il n’en est rien. De la même façon, il Il y a l’erreur à l’unité, qui peut aller jusqu’à la fatalité et l’erreur illimitée qui engage le présent, le futur et la vie de millions. Les plus célèbres sont les erreurs politiques et historiques. La plupart du temps elles se confondent. On a l’erreur politico-historique, au hasard, je citerai : la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Chirac, la révocation de l’Édit de Nantes par le roi absolu, le refus par le Comte de Chambord du drapeau tricolore, le refus de Delors de se présenter à la présidentielle, la nomination d’un espion de l’Est au poste de ministre des armées françaises.

Les erreurs historico-politiques ont des conséquences graves puisque mortelles. La St Barthélémy en est la caricature. Bonaparte, même devenu Napoléon Ier et, malgré quelques succès durables, comme le code Napoléon, a collectionné les erreurs au point d’avoir du mal à les faire passer : la campagne d’Égypte et sa débâcle finale, Trafalgar, la guerre d’Espagne, la campagne de Russie,  Waterloo. Les erreurs de notre haut état major méritent une place à part. Elles ne se comptent plus depuis Crécy, Azincourt (10.000 morts en 3 heures de bataille), l’aventure mexicaine, Sedan, le sabordage de la flotte à Toulon, Dien-Bien-Phu, etc., etc. Ses erreurs de stratégie et de tactique sont un sujet d’étude et un objet d’étonnement pour toutes les académies militaires étrangères.

Toutes ces belles erreurs politico-historico-politiques sont répertoriées, analysées, disséquées et leur connaissance approfondie ne devrait laisser aucune chance qu’elles se renouvellent. La bêtise humaine veillant, et ne se laissant circonvenir par aucune bonne raison, on sait, malgré tous les progrès, que l’erreur ne cessera jamais sa coupable activité. Surtout s’il s’en défend, comme  ce prétentieux, superbe de morgue et de connerie, que vous avez certainement croisé et qui proclame : «Moi, monsieur, je ne fais jamais d’erreur ». Il s’agit, en général, d’un quelconque qui se prépare à une carrière politique de haut niveau après son passage à l’ENA. On y apprend, dit-on, à se persuader qu’on ne peut en faire.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire