Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


lundi 26 décembre 2022

DICTATEURS AND Co.

Le Point, un hebdomadaire, traite dans son dernier  numéro de la fin des dictateurs et l'on a droit à une triste brochette (Staline, Mao, Hitler et quelques autres). Je voudrais signaler les nombreux oublis du Point. Je n'en connais pas les raisons, par facilité sans doute car enfoncer les portes ouvertes est plus facile qu'ouvrir celles qui sont fermées et l'on ne risque pas d'heurter les lecteurs peu enclins à cracher sur leurs idoles. Rappelons qu'un dictateur est celui qui reçoit ou se donne le droit de concentrer en lui tous les pouvoirs. Ils ont été nombreux dans l'Histoire. Parmi eux, elle fait un tri très subjectif et ne retient que les origines plébéiennes (papa Doc, Hitler, Staline, Assad etc. et ignore la longue série des dynasties dictatoriales de sang royal qui régnèrent longtemps sur la France. On rappellera celle des Mérovingiens (447-742), des Carolingiens (448 à 742), des Capétiens, des Valois (1328-1573), des Bourbons (1594-1825). Louis XIV, Charles Quint communiaient cependant dans la même répugnance à partager le pouvoir et agissaient selon leur bon plaisir comme tout dictateur méritant ce nom. Ce traitement différent tient, sans beaucoup de doute, à la nature aristocratique de cette gentry et à l'onction apostolique et romaine qu'elle recevait de la sainte Église. Il en est une, très originale qui suscite notre notre étonnement qui confine à l'effarement: c'est  la plus vieille dictature en activité, celle qu'exerce la papauté en toute impunité puisqu'elle ne provoque aucun tollé. L'omerta est universelle. Le monsieur qui exerce ce pouvoir concentre pourtant tous les attribut du dictateur puisqu'il cumule les pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire. Poutine, Kim, Assad ne font pas mieux. Un contradicteur me dira que le pape ne peut pas être un dictateur  puisque le Vatican est une monarchie absolue et théocratique de droit divin et élective et qu'il n'accède pas au trône par un coup d'État mais à la suite d'un vote démocratique aux 2/3 des cardinaux. Certes, la différence est importante mais n'empêche: l'exercice est solitaire, il délègue l'accessoire et se réserve le principal. In fine, la décision lui appartient. Il se dit pacifique, non violent, prône la bonté, la charité, l'amour du prochain, est du genre à tendre la joue à son ennemi  pour être souffleté. En réalité le pape actuel succède à une cohorte de chefs de guerre, de fomenteurs de coups d'État, d'instigateurs de croisades, de guerres de religion, d'inquisition. Ils cautionnent l'esclavage, font ami-ami avec Hitler (concordat 1933), Mussolini (concordat du Latran), Franco (concordat 1953). Les  généraux argentins et chiliens étaient copains avec les nonces en place et le haut clergé. À force de fréquenter les puissants depuis Constantin qui eut l'amabilité de la déclarer religion d'État, l'Église et son chef prirent des habitudes qui n'ont jamais été abandonnées. Le pape actuel comme ses prédécesseurs est un dictateur et certainement pas le successeur de saint Pierre.

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