La première est le plaisir de la découverte stimulé par la curiosité. Il serait aussi fort et pourrait être satisfait par Google Earth, Géo, découverte du monde, des lectures et le feuilletage de quelques albums photos, mais c'est lui qui voit...
La deuxième est plus impérative et balaie toutes les objections que le bon sens oppose à la raison du voyageur. Sa prise de risque n'est pas mince et il faut être un sacré téméraire pour affronter les perspectives d'un crash, d' un attentat, d'une prise d'otages, de la chute dans un escalator, à la descente d'un escalier, du bus, à l'accident de voiture, à une fracture du crane, du col, du radius, à l'attaque d'un commando, d'un crotale, d'un scorpion, des moustiques, à la phlébite, à l'embolie, aux soins palliatifs etc.. Il doit assouvir, quel qu'en soit le prix, son besoin d'aller-retour, de partir et d'arriver. Le voyage n'est, en effet, qu'une perpétuelle noria et c'est la passion des départs et des arrivées qui propulse le voyageur aux extrémités du globe. Ils sont innombrables et impossibles à comptabiliser. Citons les principaux (nous abrégerons le discours en utilisant D. pour départ et A. pour arrivée): D. de la maison, A. a l'aéroport, D. de l'avion, A. dans le pays d'accueil, D. pour l'hôtel, A. à l'hôtel. Au retour, il y aura le même protocole, en sens inverse. Dès le lendemain, les choses s'accélèrent et les départs-arrivées se succèdent à toute allure durant la journée car ne faut pas perdre de temps. Chaque visite est le prétexte à un arrêt suivi d'un départ entrecoupés d'arrêts aux feux rouges, aux stops, aux contrôles de police, pour les besoins urgents (ravitaillements en essence, etc.)....
En résumé , le voyageur aime les voyages pour le plaisir de partir, fût-ce au péril de sa vie et ne pas arriver.
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