L'homme est une passoire criblée de trous de toutes les sortes: fonctions et dimensions. Ils le font communiquer avec l'extérieur à un point qu'il est le seul à ne pas imaginer.
Il y a tous les trous supérieurs (je ne parle pas de ceux de la base du crâne qui ne sont qu'un intervalle entre lui et le cou) mais de ceux qui écoutent, parle et salive, respirent et sont très utiles. Les inférieurs sont plus bas, se cachent dans le slip, plus ou moins étanches au début et vers la fin. Ils sont indispensables et résolvent des problèmes dont on a pris l'habitude de ne pas parler. Même s'ils occupent beaucoup, il est de bon ton, dans les bonnes familles, de faire comme s'ils n'étaient pas.
Les pores, encore appelés points noirs quand ils se font remarquer, sont les trous les plus nombreux avec un nombre innombrable (50 à 100 millions pour 2 mètres carrés de peau). Ce sont des voies de transpiration, de lubrification et des causes de désespoir pour les jolis minois.
Il faut parler enfin du trou primal, ancestral, congénital: l'ombilic. Ignoré, méprisé, caché, même son nom fait penser au lombric, cet annélide dégoûtant que personne ne fréquente. Le nombril, son autre nom vulgaire est pourtant le trou le plus vital, celui qui, à son travers, à permis le passage du sang de la mère. Sans ce trou, aucun mammifère n'habiterait la terre. Avec l'homme en moins, elle se porterait mieux. On comprend que ce trou ait été, pour elle, un sale coup. Même lui en a honte, il le cache, le bouche, essaie de l'oublier, d'où l'apostrophe célèbre de tous les Tartufe: "couvrez ce nombril que je ne saurais voir".
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