Joueurs et entraîneurs de l'équipe de France, votre défaite est belle. Vous avez laissé l'adversaire attendre la fin du temps réglementaire pour lui donner une petite victoire. Pendant toute la partie, vous avez montré la force de votre frappe, votre pouvoir de dissuasion, votre sens de la contre-attaque, la subtilité de votre jeu, la puissance de votre résistance. L'ennemi, face à cette élégance, n'opposa qu'une force aveugle, une violence brutale, des ruses grossières, des attaques sournoises, une mauvaise foi évidente. Charitables, magnanimes, généreux, vous avez concédé le nul, mais poussant encore plus loin l'abnégation, vous avez accordé deux tirs au but pour ne pas condamner un pays désespéré qui n'a que le foot pour relever la tête, croire au lendemain, ne pas sombrer dans la désespérance et qui ne pleure de joie que lorsque son équipe marque.
Comme nos soldats à Austerlitz, comme la légion à Camerone, vous pourrez dire, sans rougir "j'y étais". La patrie est reconnaissante.
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