Bientôt, demain, il n'y aura pas que les parents qui travailleront en télétravail. Les enfants aussi resteront chez eux et assis devant un écran, au lieu de l'être dans une salle de classe, loin de chez eux, ils regarderont un professeur leur expliquant le théorème de Pythagore ou la règle de trois, les mystères de l'accord du participe passé avec avoir etc., toutes les matières du cursus éducatif seront ainsi disponibles sur YouTube, en permanence, pour tous. Les bénéfices seront énormes, impossibles à chiffrer. Deux sont faciles à identifier:
1/ LA QUALITÉ: les mauvais profs existent. Tous ceux que j'ai connu au collège l'étaient. Je leur dois d'être nul en maths, en physique, en chimie, en anglais, en espagnol et d'être sorti de l'institution sans avoir entendu parler de La Critique de la Raison Pure et de savoir ce qu'était la volonté de puissance. Mon cas n'est pas isolé et mon ignorance était partagée par beaucoup de bacheliers. Aujourd'hui; il suffit d'un clic et vous avez un monsieur ou une dame qui avec simplicité, clarté, explique, démontre, et fait comprendre. L'inconnu devient facile à déchiffrer. Ils dominent leur sujet, savent enseigner. Leur vocation est évidente. Ils sont passionnés. Leur enthousiasme est communicatif. Je peux vous donner des noms si vous voulez faire une expérience qui vous montrera la puissance de ce modèle d'instruction et sa supériorité sur l'ancien.
2/ L'ÉCONOMIE: l'élève n'aura plus besoin de prendre un bus, le métro, un vélo, une voiture pour se rendre à l'école, au collège, au lycée, à la fac, il fera l'école assis à domicile au lieu de l'être dans une salle de classe. Le professeur le regardera dans les yeux et lui parlera directement, clairement. Il ne sera pas distrait par un copain, un chahut ou l'ennui de ne rien comprendre à ce que récite un prof ennuyeux. Le mammouth éducationnel disparaît et son budget de 60 milliards d'euros est supprimé. Ces milliards servent à occuper des fonctionnaires qui n'arrivent pas à instruire et satisfaire leurs clients même quand ils y mettent de la bonne volonté. Les gens capables de les remplacer en mieux sont déjà disponibles. Ils n'ont pas besoin d'un ministère et d'un ministre. Ils s'administrent très bien eux-mêmes.
Ce monde futuriste existe, est accessible. Ils est connu mais utilisé de façon marginale, insuffisante et son potentiel inexploité. J'attends avec curiosité le moment où l'évidence s'imposera. Ceux qui n'ont pas intérêt à ce changement se chiffrent par centaines de milliers ( 900000 enseignants) et comptent les milliards qu'ils devraient gagner ailleurs. Ils ne seront pas les seuls à faire de l'obstruction et les parents auront du mal à accepter que leurs rejetons restent à la maison. Les écoles les en débarrassent pour la journée et le plaisir de la paternité et de la maternité s'accommode très bien d'une responsabilité partagée et à mi-temps.
PS: on ne parle pas d'intelligence artificielle de la prochaine génération ni d'un robot professoral mais d'un professeur en chair et en os s'adressant depuis son bureau à une classe éparpillée donnant ainsi des cours particuliers à chacun tout en s'adressant à tous.
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