Je multiplie les projets quand je ne sais pas quoi faire. Ils n'engagent que l'avenir et comme je ne le contrôle pas, ne sachant pas ce qu'il sera, je ne prends aucun risque. J'attends sagement de savoir si je serai encore vivant, en état de marche ou simplement disponible, n'ayant pas d'autres projets en cours de réalisation. À titre d'exemple et pour vous montrer la puissance de cette habitude, je projette de partir faire le tour du monde en planche à voile, par les deux pôles, de prendre un ticket pour le premier vol sur Mars, d'apprendre le sanscrit pendant une année sabbatique à Bénarès et, si j'ai un créneau, de traverser le désert de Gobi, à pied. Avec de telles perspectives, des ouvertures si excitantes sur l'aventure, le risque, l'inconnu, tout devient simple, facile, élémentaire: faire du pain, planter un arbre, ouvrir un livre, profiter de la vie en attendant la mort etc..
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