Gaspard KŒNIG vient d'écrire "Voyages d'un philosophe aux pays des libertés", aux
éditions de l'Observatoire. Le titre n'est pas trompeur, même si l'auteur n'est
pas le guide d'une agence de tourisme, mais l'explorateur des libertés que seul
le libéralisme permet. C'est le fil conducteur de chacun des chapitres-voyages
qui traitent des sujets cruciaux qui font l'actualité, mais que nous
connaissons vaguement. Avec G. KŒNIG, ils deviennent proches, familiers,
perdent leur mystère. Il nous raconte ses rencontres, nous fait revivre ses
héros avec empathie, justesse, fait une analyse critique et théorique, sans
emphase mais clarté, conviction.
Il commence par le microcrédit via une expérience au Pérou.
Elle démontre que la lutte contre la pauvreté ne passera pas par la charité, la
redistribution de la richesse, façon Marx, mais par la diffusion d'un
capitalisme chez les pauvres, seule façon
de respecter leur dignité, de créer la responsabilité.
La tolérance au Kerala, les prisons ouvertes en Finlande, la
libéralisation des drogues au Colorado, le revenu universel au Brésil, le libre-échange
à Genève sont autant d'occasions d'illustrer le problème, de le démonter et
d'expliquer sans outrance, mais avec une passion communicative, que les
penseurs d'hier et d'aujourd'hui et les praticiens qui sont au travail, sur le terrain préparent notre avenir.
On a pu croire et croire encore – en France tout au moins,
car notre pays est caricatural dans ses postures moyenâgeuses - que les
archaïsmes, les conservatismes de gauche et de droite, les corporatismes, l'étatisme,
enfin tous les immobilismes empêcheraient pour toujours que la société devienne
plus humaine avec la liberté, la tolérance pour valeurs.
Gaspard KŒNIG nous dit que cela est possible, souhaitable,
que le changement est en marche ailleurs et qu'il adviendra quoiqu'ils fassent.
Rien que pour ce message, son livre est à lire.
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