Participer à une compétition avec l'espoir de la gagner en dit long sur la personnalité du futur vainqueur. Un observateur averti, perspicace, objectif comme votre serviteur y voit un esprit orgueilleux, une âme ambitieuse, un être atteint d'un complexe de supériorité, mû par une volonté de puissance, indifférent aux autres concurrents, se réjouissant à l'avance de leur défaite, la désirant. Il est plein de ces mauvais sentiments qui traduisent son absence de charité, son mépris de la souffrance qu'il va provoquer. Il se croit de la race des surhommes, un héros nietzschéen, il endosse ainsi une défroque nazie.
Je devais ce réquisitoire à la jeunesse pour la garder des mauvais bergers qui veulent lui faire gagner les courses et les concours et lui montrer, à l'aube des jeux olympiques, qu'elle ne doit pas applaudir les exploits d'une humanité dénaturée qui veut égaler le monde animale.
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