Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


lundi 27 avril 2015

NOUVELLES D'ISLANDE

Nous avions laissé Jean-Marie Durant au moment où il s'élançait au dessus du cratère en fusion du volcan le BARDARBUNGA, exploit potentiel mais aléatoire, compte tenu du risque que certains trouvaient important. Nous étions sans nouvelles en raison de l'interruption des communications avec l'Islande, la perle des mers du Nord comme l'appellent les islandais, suite à l'émission de particules non radioactives par le volcan en ébullition.
Notre envoyé spécial nous donne la suite des évènements: Jean-Marie, une fois mis sur le fil, commença sa progression héroïque au dessus de l'océan de feu, de flammes et de projections en tout genre. Il disparut rapidement dans un nuage de fumée et c'est lui qui nous raconte la suite.
«Je marchais au radar, ne voyant rien. Mon balancier équipé d'une mise à niveau automatique m'assurait une stabilité optimale. Ma combinaison antithermique me procurait un confort très satisfaisant - encore une fois merci aux ingénieurs du CEA, ils ne font pas que la bombe - , son système antisismique me protégeait efficacement des secousses que les bombes volcaniques ne se privaient pas de m'infliger. Plutôt cahin que caha, j'avançais selon mon plan de vol et j'arrivais presque à mon terme quand la catastrophe arriva : le volcan s'égueula sous l'effet d'une explosion casi-thermonucléaire et le câble se rompit. Mais cela était prévu et le système de sécurité fonctionna à merveille- merci aux ingénieurs de la sécurité routière pour leurs conseils avisés- mon airbag en tissu de fibres de titane se gonfla, résista au choc, le parachute ascensionnel s'ouvrit à l'instant propice. Je posai sans souci particulier mon équipage au lieu de rendez-vous prévu avec ma fidèle équipe qui n'avait jamais, elle, doutée de ma réussite.»
La désincrustation de notre héros de son scaphandrier prit du temps car les premières couches avaient fusionné comme le nez d'une navette spatiale rentrant dans l'atmosphère. 6 heures furent nécessaires avant la libération de Jean-Marie qui nous parût marqué par l'épreuve.
«Quel sera votre plus grand souvenir?»
«Ce que j'ai vu au fond du cratère, au moment de l'explosion, mais je n'en dirai pas plus, j'en réserve la primeur au pape François à qui je vais demander une audience en urgence.»
«Qu'allez-vous faire en premier, maintenant?»
«Me confesser»
Et Jean-Marie s'en fut, visiblement troublé par sa vision des entrailles du volcan.
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