J'ai une vision personnelle du Succès, gâteau emblématique
de la pâtisserie française, la meilleure du monde. Je prélève des œufs de fourmis sur une fourmilière hyperactive; je réduis en bouillie (il n'y pas de
jaune), je monte en neige très ferme. Je sucre avec de la betterave râpée et je
fais cuire à feu doux dans la cendre du feu de cheminée qui avait été maîtrisé
sans difficulté avec l'aide des pompiers du canton. Pour la pâte macaronée,
j'utilise les amandes des noyaux de prunes mirobolantes après en avoir
neutralisé le cyanure que je conserve pour un emploi futur. Je dilue la poudre
d'amande avec une farine de coquilles d'huître et de sciure de bois d'érable naturellement sucré avec la quantité nécessaire de graisse récupérée sur le ragondin qui décidément
aura eu une fin bien employée. Je dresse le gâteau en alternant
une couche de macaron, une couche de
meringue et une couche de crème au beurre que je fais à la dernière minute car
très périssable. Je reste classique et remplace seulement le beurre
par du Gervita dont j'ai toujours un pot en réserve. Mon effort terminal fut
salué par un silence qui en disait long sur la satisfaction générale.
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