«Cher ami, dommage que vous n'ayez pas pu venir dîner avec nous,
mais vous n'étiez pas libre et je ne vous avais pas invité. Je fêtais, avec
quelques amis, un anniversaire qui tombait ce jour-là.
Pour nous mette en train, un apéritif s'imposait. Je
proposais mon élixir favori, un générique du Picon, mais amélioré, à base d'un
alcool que je distille après une double fermentation d'un mélange de racines de
pissenlits sauvages que je sucre, pour diminuer l'amertume, avec de la betterave rouge de Russie.
L'appétit ouvert en grand par ce nectar dont vous m'en auriez
dit tant, on put commencer les agapes par une soupe vichyssoise améliorée à
partir de la recette que le cuisinier de l'hôtel du Parc, à Vichy, mijotait
pour le Maréchal. Je fais revenir dans un consommé de crêtes de coq et de
pattes de poule des fanes de poireaux cuits à feux doux préalablement, dans de
l'huile de pépins de poire; j'ajoute des morceaux ciselés de topinambours et
laisse cuire environ 25 minutes, cela dépend de la coriacité des topinambours -
vous pouvez les remplacer par des rutabagas Je retire du feu, mélange avec de
la crème de lait tourné. Je l'ai servie glacée, pour ne pas risquer un froid et
chaud, le chauffage de la maison étant en panne depuis la semaine dernière et
le chauffagiste en vacances de neige. Je sers ce genre de potage dans des
assiettes à dessert pour que les convives gardent l'envie d'aborder le plat de
résistance.
«Je vous prie de m'excuser, je suis obligé d'interrompre la narration, mais on m'avertit qu'un journaliste de CUISINE ET VINS DE FRANCE sonne à la porte, je reprendrai le récit demain, promis, juré .»
________________________
Merci , vous devriez aimer la suite du repas car je vous crois être, comme moi, un fin gastronome ...!
RépondreSupprimer