Les conditions exactes de la disparition de la Terre n’ont
pas encore été établies avec certitude. Les premiers éléments de l’enquête
laissent à penser qu’il a pu s’agir d’une implosion suivie d’une combustion
spontanée. Elle aurait été provoquée par un court-circuit - son intérieur étant
éminemment conducteur - favorisé, a dit une source bien informée, par un
mauvais entretien du réseau enterré. L’absence d’indices laisse supposer que la
catastrophe a été si instantanée que les secours n’ont pas eu le temps
d’intervenir pour circonscrire le sinistre. L’aspiration par le vide sidérale
qui entoure la planète explique, selon le porte-parole de l’organisme chargé
des planètes disparues, qu’il n’y a pas de traces dans l’espace habituellement
dévolu à la Terre. Il se veut rassurant : tout est déjà rentré dans
l’ordre. Les autre planètes du système solaire n’auront pas de mal à s‘habituer
à vivre sans la Terre. L’attraction universelle n’a pas subi de dommages
importants. La petite différence dans le rythme de la rotation devrait être
rapidement amortie.
Dans le passé, on se rappelle, précise la même source, que
la planète bleue avait déjà donné des inquiétudes. Soumise à des variations
climatiques de grande ampleur, secouée par des soubresauts telluriques d’une
belle magnitude, elle était ravagée périodiquement par des cyclones, des
tsunamis qui rendaient la vie, sur les côtes, dangereuse. Plus récemment, des
explosions en tout genre et de toutes origines avaient semé l’inquiétude
d’autant que la guerre qui, avant l’invention de la poudre était épidémique,
était récemment devenue endémique.
Toutefois, rien dans cette agitation à laquelle on ne
prêtait pas assez attention ne laissait présager une fin si brutale.
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