- Conçu dans un club échangiste, par une mère porteuse et un père donneur ;
- vendu à un beau salaud marié à une belle salope ;
- doué pour le malheur, atteint du syndrome de Stockholm ;
- il a eu une belle enfance d’enfant battu ;
- abandonné à 10 ans, il s’engagea un peu plus tard dans les enfants de troupe.
La
vie de caserne le changea heureusement de la vie de famille d’accueil.
Plus
tard, sans métier, sans travail, sur un coup de tête il rempila chez les Bat’d’af.
Une
vie de rêve, fini le cauchemar. Encadré, nourri, logé il apprit l’art de
tuer à main nue, au couteau, à la baïonnette,
au fusil, à la mitraillette, au canon, de nuit, de jour, en sniper, en groupe,
en gros, au détail, en ville, à la campagne, pour un oui, pour un non, un
parti, un pays ou l’autre, sans haine mais avec beaucoup de violence.
Sur
le tard, amoindri, fatigué, amputé, invalide, il revint au village de la patrie
reconnaissante. C’est lui là-bas, le petit vieux claudicant. Il ne se souvient
pas de ce qu’il a fait, ni où il a été. Il ne sait même plus qui il est, où il
est. Avec sa mémoire oubliée, son corps brisé, il n’en a pas fini avec sa
belle vie.
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