La recherche clinique a peu de succès en France. C’est
pourtant facile, ça ne coûte pas cher, pas besoin de laboratoires, de prix
Nobel de médecine. Il faut seulement de la méthode, de la patience, de la
discipline, des principes (et s’y tenir), un peu de statistique, prendre son
temps et corréler A à B. Si on a des idées, c’est encore mieux. Je vous propose
de participer à mes recherches :
-
Croiser
la calvitie avec la couleur des cheveux ;
-
Rechercher
si les gauchers ont plus ou moins de risques de développer un Alzheimer que les
droitiers (ce genre d’étude a un avantage double puisqu’on saura, en même temps,
le risque encouru par les droitiers) ;
-
Étudier
la fréquence du cancer de l’estomac chez les amateurs de rutabaga et les
bouffeurs de salsifis.
Je voudrais connaître si les yeux bleus sont davantage
myopes que les yeux marron, verts, vairon, daltoniens, etc.
Je cherche les corrélations possibles entre la consommation
de chocolat, le moral des ménages et le taux des divorces.
Je voudrais
savoir :
1.
si le lavage des dents influe sur la longueur de
la vie ;
2.
si l’alimentation liquide est mieux digérée que
l’alimentation solide ;
3.
si la sieste après les trois repas ne serait pas
plus reposante que le sommeil de nuit ;
4.
combien il faut apprendre de fables de La
Fontaine dans l’enfance pour avoir une bonne mémoire dans la vieillesse ;
5.
savoir s’il vaut mieux dire oui que non pour
avoir une bonne santé.
La
recherche clinique a un potentiel infini car elle permet de répondre à beaucoup
de questions restées orphelines. Je ne vous cacherai pas que j’ai beaucoup de
mal à terminer mes études en cours. Le français est méfiant, secret, velléitaire.
Il ne répond pas aux questions. Il aime seulement en poser.
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