La fermeture de la
chasse annonce le moment où les animaux libres des champs et des bois vont
vivre dans la paix retrouvée. Sans la peur d’être assassinés, ils se remettront
à batifoler, à convoler. Les enfants naitront bientôt. Il va falloir les
nourrir, les éduquer et leur apprendre à se cacher, à s’envoler, à s’enterrer
pour essayer d’échapper à l’ouverture de la chasse et aux serial-killers qui, à
pied, à cheval, en snipper, en battue, avec des chiens courant, hurlant vont
faire dans l’éradication, l’extermination, le massacre, la tuerie de tout ce
qui porte des plumes, s’habille de poils.
Et, pendant ce temps-là,
les sauvages rentrent chez eux, embrassent bobonne et les enfants, caressent
leurs supplétifs, nettoient les fusils, rangent les cartouches, les
chevrotines, vident les gibecières. Ils vont pouvoir se repaître, une deuxième
fois, de leurs crimes, de leurs forfaits en décongelant le faisan, le lapin, le
lièvre, la perdrix, le canard, le cuissot de chevreuil. Ils vont s’attabler,
ripailler, gueuler, roter, péter et savourer le fruit de leur carnage.
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