En ce jour qui restera unique dans les annales du temps,
nous rendrons hommage au tribun inconnu qui, le premier, occupa une tribune
libre.
Il fut celui qui osa, enfin, défier le conservatisme borné,
hérité d’habitudes ancestrales et qui paralysait les arts, les lettres, la
science.
Considérée par la pensée dominatrice comme irrespectueuse,
insignifiante, incorrecte, intempestive, la tribune libre a fourni depuis
toujours aux intelligences supérieures, aux esprits éclairés, aux inventeurs,
le moyen de libérer l’humanité de la peur, des archaïsmes, de la bêtise.
Saluons donc, en ce jour mémorable, les tribuns libres qui
ont instruit, appelé à la révolte, appris à respirer, à vivre.
Il y a des tribunes libres qui retentissent encore et pour
toujours :
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Le sermon sur la montagne ;
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Le cri d’Antigone ;
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Le désespoir enragé de don Diègue ;
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La trahison des clercs ;
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Les animaux malades de la peste ;
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Le « J’accuse » ;
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Français, encore un effort ;
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Le discours du roi ;
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L’appel du 18 juin 1940 ;
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Le discours de Malraux ;
-
Le chant des partisans.
Un autre jour, nous parlerons, pour n’en dire rien de bien,
des tribunes prisonnières des politiciens, des idéologues, des sectaires, des
tartuffes et d’où ils tiennent des discours, font des sermons, lancent des
harangues, des diatribes, pour nous soumettre, nous mentir, nous trahir.
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