Nous
autres, les critiques de théâtre avons parfois du mal à garder l’objectivité qui sied à notre interprétation de la fonction
épidictique de la rhétorique aristotélicienne.
Je m’y suis contraint au sortir de la première, au théâtre Austerlitz, de la reprise du Fantôme de Madame dans une mise en scène d’Igor Ivanovitch. Dans ma critique, je ne livre que des sentiments débarrassés de toute passion parasite.
L’honnêteté me force à dire que l’imagination de l’auteur rejoint le sublime du Dante de la descente aux enfers. Il nous foudroie par le réalisme de la révélation du sordide des mœurs aristocratiques. Les personnages ont une force qui dépasse celle des possédés de Dostoïevski. La réalisation est stupéfiante de créativité et parait une production de DreamWorks. La subtilité du jeu des acteurs, leur engagement débridé transcendent des dialogues écrits au couteau dans une langue parnassienne, un monologue qui nous a fait oublier celui d’Hamlet et des silences qui nous replongent dans le grand Bleu.
Les spectateurs, en 1942 , du Théâtre Saint-Georges ne savaient pas qu’ils regardaient un chef d’œuvre qui se cachait sous le vaudeville égrillard censé leur faire oublier les temps qui sévissaient dehors.
Merci à Igor Ivanovitch d’être venu de sa Sibérie pour nous révéler la dimension shakespearienne, la consistance racinienne et la jeunesse éternelle du Fantôme de Madame.
Je m’y suis contraint au sortir de la première, au théâtre Austerlitz, de la reprise du Fantôme de Madame dans une mise en scène d’Igor Ivanovitch. Dans ma critique, je ne livre que des sentiments débarrassés de toute passion parasite.
L’honnêteté me force à dire que l’imagination de l’auteur rejoint le sublime du Dante de la descente aux enfers. Il nous foudroie par le réalisme de la révélation du sordide des mœurs aristocratiques. Les personnages ont une force qui dépasse celle des possédés de Dostoïevski. La réalisation est stupéfiante de créativité et parait une production de DreamWorks. La subtilité du jeu des acteurs, leur engagement débridé transcendent des dialogues écrits au couteau dans une langue parnassienne, un monologue qui nous a fait oublier celui d’Hamlet et des silences qui nous replongent dans le grand Bleu.
Les spectateurs, en 1942 , du Théâtre Saint-Georges ne savaient pas qu’ils regardaient un chef d’œuvre qui se cachait sous le vaudeville égrillard censé leur faire oublier les temps qui sévissaient dehors.
Merci à Igor Ivanovitch d’être venu de sa Sibérie pour nous révéler la dimension shakespearienne, la consistance racinienne et la jeunesse éternelle du Fantôme de Madame.
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