Je parlais l’autre jour au café du commerce avec mon voisin
qui m’a sorti une longue de comptoir : « Il
y a finalement pas grande chose qui fasse plaisir dans la vie en dehors de mon
blanc-cassis, de la crème au chocolat et de l’omelette norvégienne et, bien sûr,
des bonnes surprises. Le problème avec elles, c’est qu’elles sont rares et que
je connais surtout les mauvaises. Elles remplissent les journaux, les caveaux,
les hôpitaux. Il y a : le tremblement de terre, la tornade, l’incendie, l’inondation,
l’accident, et sa variante mineure l’incident, la mort subite, l’explosion, le holdup
up, l’électrocution, l’hydrocution, la chute, la crevaison, l’entorse, la
fracture, la crise (de goutte, asthme, hoquet, épilepsie, nerfs), le coup
(sort, grâce, dur, fourré, Jarnac, grisou, tonnerre, lapin, Trafalgar), le
choc, la fuite (eau, gaz, notaire), la grève surprise, le K.O. (pour le
perdant), la panne (des sens, d’essence, électricité, gaz, chauffage)… ».
- « Vous n’en
auriez pas quelques bonnes pour changer ? »
- « De celles qui
éclairent, illuminent ? Ça doit pouvoir se trouver :
-
celle du
Chef fait toujours plaisir car on ne s’y attend pas, c’est la cerise sur le
gâteau ;
-
la grâce
présidentielle ;
-
le billet
gagnant ;
-
le tiercé
dans l’ordre (ou encore plus fort le quarté ou le quinté) ;
-
la fin de
la grève (surprise) ;
-
le K.O.
(pour le gagnant) ;
-
la baisse
des impôts, du chômage, la démission d’un incapable, on peut toujours rêver.
Je suis assez court
sur les bonnes surprises car les heureux surpris qui me les ont racontées ne
sont pas nombreux. Je désespère pas d’en être victime un jour et je vous
préviendrai dès qu’elle me sera arrivée ! »
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