Une source habituellement bien informée communique, sous
toute réserve, le bruit qui agite les milieux concernés. Le gouvernement, dans
son effort courageux d’assainissement des dépenses publiques et de justice
fiscale a décidé de supprimer les aides à la presse et de remonter leur TVA au
niveau commun. En butte à un effondrement de leurs recettes publicitaires et à
la fuite des lecteurs, ces décisions vont obliger le Figaro, Libération, le
Monde, à une recapitalisation massive. Les propriétaires actuels, échaudés par
leurs pertes colossales, ont manifesté depuis longtemps leur volonté de se
désengager de ce secteur économiquement devenu non viable. Messieurs Dassault,
Rothschild et Pégasse, Neel, Bergé sont prêts à céder la place à des
investisseurs courageux et fortunés. Heureusement ils existent et viennent de
se manifester. C’est là que la surprise est grande puisqu’il s’agit d’un
basculement politique, idéologique, un changement de paradigme. Tous les
repreneurs sont des français d’origine arabe et de confession musulmane.
1/ Monsieur Afif M. créateur d’une chaîne de restauration
rapide basée sur le kebab, le couscous et la pâtisserie moyen-orientale (dont
les 3000 franchises régalent tout le bassin méditerranéen et qui s’attaque
maintenant aux rivages de la mer du Nord), a fait une offre de rachat du Monde
très alléchante. Pas de licenciement, remboursement de la dette, liberté de la
rédaction, monsieur Dreyfus pourra rester président du directoire.
2/ Monsieur Afzal-A. K., président directeur général de la
banque franco-arabe du Golfe persique, français de longue souche (son père,
engagé volontaire, a fait la guerre d’Indochine après avoir été tankiste dans
la 2ème DB). Polytechnicien, énarque, inspecteur des finances, il a
crée la banque en 1988, après avoir longtemps travaillé chez Goldman Sachs. Il
en a fait l’interlocuteur privilégié des émirats du Golfe et sa banque est
devenue, sous son impulsion, la première puissance financière de la place de
Paris. Il se dit prêt à sauver Libération après le retrait de Monsieur de
Rothschild. Là encore, il assure vouloir relancer le titre, procéder aux
investissements nécessaires et redonner confiance aux journalistes dans la
direction et l’avenir de leur journal.
3/ Enfin, une troisième personnalité bien connue du monde
industriel, beaucoup moins du grand public, complètement ignorée des médias.
Monsieur Charif B., petit-fils de harki, son père avait su lui donner les
armes morales et intellectuelles pour créer l’empire industriel qui en a fait
l’un des hommes les plus riches d’Europe. Il propose aujourd’hui à monsieur
Dassault de racheter le Figaro, lui aussi victime de la récession du secteur. Des assurances ont été données à la rédaction qu’aucune pression ne
sera exercée sur elle et que le changement de propriétaire laissera le Figaro
fidèle à sa devise.
On attend la réaction du gouvernement
à ce bouleversement possible dans la capitalisation de nos trois médias nationaux.
Affaire à suivre
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