Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


vendredi 31 janvier 2014

UN BEAU LIVRE À LIRE


Il y a des médecins de l’âme. Compatissants, compréhensifs, patients, attentifs, ils savent écouter, expliquer rassurer, calmer. Ils ouvrent des portes, éclairent l’obscur, apportent le calme, la paix, le bonheur.

Il y a des médecins du corps. Savants, intelligents, curieux, perspicaces, ils savent interroger, regarder, ausculter, palper, interpréter, diagnostiquer, ordonner, opérer, guérir.

Eu puis il y a Martin Winckler (La Maladie de Sachs). Il est l’un et l’autre et, dans son livre « En souvenir d’André » (POL Éditions), on comprend pourquoi et comment il arrive à habiter des extrémités qui, d’habitude, ne se rejoignent pas.

Il y évoque la mort en nous parlant de la vie. De la sienne peut-être. Il le fait avec gravité et tout en légèreté. Il déroule des vies qui finissent par se rejoindre et qui pourraient être la nôtre.

C’est un roman et non un manifeste. On comprend cependant pourquoi il a dû choisir l’exil au Québec, sans le dire, déprimé sans doute par une médecine sous la coupe de mandarins bornés et une société bloquée. Alors que d’autres se taisent, se terrent, ironisent, lui, ne désarme pas, proteste, combat, debout, poussé par le devoir, le besoin, l’amour et écrit ce beau roman plein de poésie, de tendresse, de colère.


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