Vous connaissez assez bien la neurologie et savez ce qu’est
un réflexe. Pas la peine de s’y éterniser. Par contre, la psychiatrie, c’est
terra incognita. Il est temps d’y palier pour éviter d’y tomber. Il y a des
mots, des termes incontournables, même dans une conversation de café du
commerce. On se bornera dans ce premier chapitre à quelques définitions de
base.
Paranoïa.
C’est la défiance systématique des autres et qui peut aller
pour les plus extrémistes à la peur de soi.
Schizophrénie.
C’est la cohabitation de deux personnalités divergentes.
D’où des problèmes de Copropriété.
Maniaco-dépression.
Là encore– mais seulement en alternance – on a un problème
de cohabitation avec la succession d’une vision en noir de la réalité alors que
la normalité dirait qu’elle est seulement grisâtre.
Elle provoque une tristesse pouvant atteindre des degrés
extrêmes et insoutenables entraînant une fin regrettable mais considérée par
certains psychiatres comme naturelle. Mais l’humeur heureusement changeante,
bascule ensuite vers l’euphorie, l’agitation et un activisme qui peut être
fatigant pour lui et l’entourage.
Le T.O.C.
Ou trouble obsessionnel compulsif. C’est amusant seulement
quand on en parle. Quand on en subit un, c’est épuisant de passer son temps à
se laver les mains, à compter ses pas, à vérifier si on a fermé le gaz,
l’électricité, la porte, le portail,. Si vous avez un T.O.C., ça se soigne et
ça peut même guérir.
Hystérie.
Se conjugue surtout au féminin mais depuis que l’incertitude
règne sur le partage des sexes, se voit aussi au masculin. C’est une situation
qui peut être embarrassante quand elle s’exprime de façon spectaculaire. Sa
forme habituelle et discrète, familiale, acceptable et le plus souvent ignorée.
Le psychorigide.
Décrié et à réhabiliter! On le décrit comme la statue du
commandeur : brut de décoffrage, confit en certitude, incapable de changer
d’idée, n’en démordant pas, etc. Il n’est pas dans l’air du temps le psychorigide.
On lui préfère le mollasson, l’indécis, la girouette, le consensuel, l’homme de
cour, habile à suivre le vent, à signer le compromis. Le psychorigide, quand il
est intelligent et de bonne moralité, peut devenir une grande figure s’il a une
certaine idée à défendre, s’y tient, combat pour elle. C’est alors un chef, un
leader, un homme ou une femme d’État. Désavoué, il démissionne, fidèle à son
idée, la seule, la bonne, indifférent à celles des autres, interchangeables,
miscibles, périssables, négligeables.
Il est dangereux quand son idée est mauvaise et son fond
pourri. S’il devient empereur ou dictateur, c’est la catastrophe. Malheur à
ceux qui ne partagent pas sa bonne idée. Il fait le bonheur des fanatiques, des
idéologues, des sectaires qui ont la même et qui trouvent avec lui le moyen de
l’imposer à ceux qui en ont une autre.
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Attention, ces notions si intéressantes ne s’appliquent pas
à vous. Vous n’êtes rien de tout cela. Vous êtes un modèle d’équilibre
psychiatrique. Vous êtes un produit standard avec juste un petit brin de folie
qui fait de vous un être d’exception, follement original, spirituel comme tous
vos admirateurs (trices) le proclament.
Non, je vous répète que ce n’est pas une attaque
personnelle. Vous n’êtes pas concerné.
Ne soyez pas triste mais arrêtez aussi de m’embrasser et de
vous moucher. Vous devriez vous changer les idées avec « Comment faire
pour arrêter… ».
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merci pour ce blog , moi qui veut devenir psychiatre il faut comme même qu'a 13 ans je sache au moins les bases !! j'aimerai bien en savoir plus mais je ne tombe que sur de termes de médecine trop compliquer en saviez vous plus sur la psychiatrie ? pourriez vous me renseignez d’avantage sur ce domaine unique au monde ?
RépondreSupprimerTu peux lire le livre La psychiatrie pour les nuls de Jacques Hochmann, un pychiatre. Le libre sort dans quelques jours en librairie
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