Quand le ciel est bas, le jour court, mon saule, pour y voir
clair s’effeuille. Tout dénudé, il est tout beau avec ses bois dorés si minces
qui tombent comme des lianes. Il est large long, haut, il pousse vite et bien.
Il est altier comme un peuplier, souple comme un bambou. Il a la majesté d’un
chêne qui aurait la tendresse d’un charme. Il n’a ni pépin ni noyau comme le
pommier ou le cerisier. Il ne laisse rien couler comme l’érable ou le sapin. Sa
beauté lui suffit comme défense et il ne lance pas de marrons ni donne de châtaignes.
C’est un tombeur, pas un pleureur, mon Salix
Babylonica.
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