Il était aussi frustrant que tous ceux qui prétendent avoir
la solution du problème et dont le mot de la fin est, à chaque fois, pour dire
qu’ils la donneront la prochaine fois.
Mais il était pire car il s’attaquait d’abord à ceux qui
l’avaient précédé, avaient essayé, un peu avancé avant de reculer et puis, plus
ou moins renoncé.
Il se disait d’une autre branchée, sa pensée devançait les
plus grandes, en moins vaniteuse. Il n’était poussé ni par le hasard ni par la
nécessité, seulement par sa vérité. Il dérangeait forcément les hérétiques, les
cyniques, les ironiques, les sceptiques. Ils essayaient de le faire taire. Il
n’allait pas se laisser faire.
Il savait mettre en appétit. La prochaine fois, il irait
encore plus loin, dirait ce qu’il avait découvert, pourquoi le doute ne
l’habitait plus et que ceux qui refusaient d’être de son avis devraient se
convertir à sa pensée unique dans les annales de la philosophie et de la connaissance.
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