Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


jeudi 27 février 2014

UN HIVER PRINTANIER

L’arrivée du printemps au milieu de l’hiver a réveillé prématurément mon loir domestique et le hérisson de service. En dette de sommeil, ils sont furieux et veulent que cela se sache.

Avec des réserves de graisse à moitié entamées, ils n’ont pas faim et aucune raison de partir à la chasse… Le voudraient-ils, qu’avec l’eau qui envahit tout, il faudrait être palmé pour ne pas se noyer.

Ils se morfondent dans leur tanière: l’un, au grenier, a trop chaud dans l’isolant pur chanvre, l’autre, sous son tas de feuilles, dans une chaleur humide.

Les jours sont aussi longs que les nuits car, quand on ne dort pas, comme la règle des hibernants l’exige, le temps s’éternise et c’est une éternité qui donne pas envie d’en profiter et une bonne raison d’être athée. Mais ne nous égarons pas et revenons à ce doux temps qui n’a rien à faire en février. On devrait, comme d’habitude, se plaindre du frimas, de la neige, de la glace sur les pare-brises, des jambes cassées, un temps où même l’omelette est norvégienne. Actuellement, si on lisait un vieux Brussolo, les sueurs seraient tièdes.

Et dire qu’il y en a qui doutent encore de la mort annoncée de l’hiver !

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